Il est vrai que ce mur d’enceinte avait quelque chose de myst�rieux. Je me souviens des ann�es soixante, quand les portes s’ouvraient deux fois par jour d�s que la sir�ne retentissait pour laisser s’�chapper des flots de pi�tons press�s (ceux-l� savaient...) et quelques privil�gi�s en voiture. Quant au simple quidam, et � condition qu’il e�t un parent ou une connaissance travaillant � l’arsenal, tout au plus pouvait-il franchir la porte de quelques m�tres pour acc�der aux t�l�phones int�rieurs et voler ainsi quelques regards furtifs sur les all�es d�sertes bord�es de platanes, sous la syrveillance de militaires en tenue.