Les municipales relèvent-elles de l’enjeu national ? L’agglomération toulonnaise résistera-t-elle encore et toujours à l’envahisseur socialo-bolchevique ? Le suspens est à son comble. En attendant, un peu de lecture (colonne de droite).
IL a tapé à ta porte. Tu l’as accueilli, invité à s’asseoir dans ton canapé. Tu lui as proposé un café et un peu plus tard, tu as même ouvert un sachet de pistaches. Ce n’est que lorsqu’il est entré dans le vif du sujet après les banalités de rigueur que tu as compris : ce n’était pas un agent du recensement mais un candidat faisant tourner sa propagande sur le canton.
Si tu veux te débarrasser au plus vite de celle qui a coincé le pied dans la porte et cherche à te glisser une profession de foi dans les pognes en t’expliquant pourquoi son élection au Conseil général est essentielle pour les Varois, sors-lui la formule magique : « le rapport Attali dans ta face ! » Regarde-la devenir livide, regarde-la se signer, regarde-la s’enfuir dans les escaliers.
Pourquoi se présenter quand on est sûr de perdre ?
Quel effet ça fait ?
De perdre ?
Et pourquoi personne ne propose jamais plus aux notables de Cuverville d’être sur une liste ? On sent de la bouche ou quoi ?
On a pourtant des bonnes idées. Un son et lumière sur la piscine atomique de l’Arsenal. Plein de tramways partout, à quatre places, roulant à l’essence, avec des pneumatiques, sur un site propre qu’on baptiserait "autoroute". Un tunnel dans le sens Nord-Sud. Des logements sociaux au Cap Brun. Une LGV qui passe par Pignans. Un square Maurice Arreckx. Des crèches réservées aux personnes qui connaissent des personnes qui connaissent des personnes.
Ah, il paraît que les crèches, c’est déjà fait.