Les organisateurs du festival BD de Solliès-Ville ont en 2009 réussi une prouesse toute particulière : accueillir Art Spiegelman, Chris Ware et Charles Burns. Si vous ignorez qui sont ces trois personnes, c’est l’occasion de s’y mettre. Session de rattrapage pour celles et ceux qui n’ont pas pu assister à une table ronde d’anthologie. Mention spéciale pour l’interviewer qui a tenté d’extirper quelques mots à Chris Ware.
ART Spiegelman : prix Pulitzer 1992 pour son roman graphique Maus [1], a démontré qu’une bande dessinée pouvait être un « objet littéraire » comme un autre.
Chris Ware : anachorète génial du 9ème Art, mainte fois primé [2], tellement secret qu’on finissait par douter de son existence.
Charles Burns — ou sa métamorphose : auteur de l’œuvre étrange et fascinante, Black Hole [3], dont le Noir et Blanc sans concession transforme la moindre brindille en objet contondant, le plus petit sourire en promesse carnassière.
Table ronde avec Françoise Mouly, Art Spiegelman, Chris Ware, Charles Burns
Nous tenons à remercier les organisateurs du Festival de Solliès-Ville qui ont permis ce travail. Saluons tout particulièrement la disponibilité et la compétence de Caroline Pique qui a effectué un remarquable travail de traduction des entretiens de Charles Burns et Chris Ware. Et un grand merci à Bruno Suzanna qui a mis à notre disposition ses notes issues de la table ronde.
Le palmarès 2009 : Grands Prix Soleil d’Or : Art SPIEGELMAN et Françoise MOULY pour l’ensemble de leur oeuvre de création et d’édition ; Meilleur Graphisme : Lorenzo MATTOTTI pour “Bob Dylan” chez Delcourt ; Meilleur Album 2008/2009 : Jean-Pierre GIBRAT pour “Mattéo” chez Futuropolis ; Meilleure Série : Mathieu LAUFFRAY pour “Long John Silver” chez Dargaud ; Meilleur Album Étranger : Charles BURNS pour “Black Hole” chez Delcourt ; Coup de Coeur : Daphné COLLIGNON pour “Correspondant de Guerre” chez Soleil.
[1] Maus, un survivant raconte t.1 - Mon père saigne l’histoire, Flammarion, Paris, 1987 ;
Maus, un survivant raconte t. 2 - Et c’est là que mes ennuis ont commencé, Flammarion, Paris, 1992.
[2] Entre autre le Prix du meilleur album à Angoulême en 2003 pour Jimmy Corrigan (Delcourt, Paris, 2002).
[3] Black Hole fait partie des Essentiels d’Angoulême depuis 2007.