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LETTRE D'INFORMATION |

Lettre ouverte aux pétitionnaires en faveur du tramway

dimanche 13 février 2011

par Daniel Vuillon

Daniel Vuillon est agriculteur. Il a importé en France le concept des AMAP au début des années 2000. Il porte sur le TCSP toulonnais en devenir un regard original, en partie motivé par le fait que le bétonneur-maire d’Ollioules Robert Beneventi, considérant que son exploitation des Olivades fait tâche dans la zone d’activité du quartier Quiez, œuvre sans relâche à son expropriation partielle. À croire que le site propre du tramway n’est pas toujours pavé des meilleures intentions...

JE trouve affligeant la confusion entretenue autour de la politique des transports en commun sur l’aire toulonnaise. C’est bien la politique qui est importante : que le choix se porte sur le bus ou le tram est un faux débat, d’autant qu’il faudra encore attendre des décennies avant de prendre l’un ou l’autre.

Par contre, les transports en commun relèvent d’une préoccupation au quotidien des habitants de cette région. On attend depuis 1975 que le tramway règle tous les problèmes. Résultat : Toulon est lanterne rouge en France en matière de fréquentation des transports en commun. Ils coûtent pourtant très chers.

Comble de l’hypocrisie, la taxe de 1.8% transport que payent les entreprises sur leur masse salariale sert essentiellement à réhabiliter la ville de Toulon sur les avenues du Pont du Las et de Saint Jean-du-Var frappées d’alignement depuis 1945... Au prétexte d’un projet de tramway relatif à une Déclaration d’Utilité Publique datant du 21 Décembre 2000 et complétement obsolète aujourd’hui !

D’ailleurs, vous qui cherchez à faire des économies, vous feriez mieux de vous pencher un peu plus sérieusement sur le tracé retenu. Vous découvririez que pour se rendre de Toulon à la Seyne-sur-Mer, le choix s’est imposé contre l’avis de tous les commissaires enquêteurs qui se sont succédés entre 1999 et 2010.

On nous dit que pour aller de la Beaucaire à la gare de la Seyne, il faut déchirer des propriétés privées, enjamber l’autoroute, passer en zone inondable sous la voie ferrée, bref, une fortune. Alors qu’en passant par l’avenue Aristide Briand ce serait GRATUIT : aucune expropriation, aucun ouvrage d’art.

Ainsi, les travaux pourraient commencer demain sans aucune difficulté. De plus, ce tracé alternatif permettrait de servir les HLM de Bon Rencontre et de Pontcarral, l’école de foot, le stade de Bon Rencontre, le quartier de Lagoubran et le cimetière, la Pyrotechnie et son école d’engagés et enfin la gare de La Seyne. Le tracé de la Beaucaire ne sert personne sauf Carrefour, qui n’est même pas demandeur après avoir investi des sommes considérables dans les parkings.

Mais non : le tracé va coûter le maximum en terme d’exploitation et d’investissement. Ce n’est pas pour rien que les commissaires enquêteurs ont considéré qu’il ne méritait pas le critère d’utilité publique, voir en 1999 la démission de Monsieur de Lanversin, président de la commission d’enquête, et le rapport de Monsieur Ethéve en 2000, chargé du tracé sur Ollioules qui refusa de signer les conclusions de l’enquête publique.

On peut aussi regarder ailleurs ce qui se fait. Dijon n’a pas de tramway mais 55% de sa population utilise les transports en commun (5% à Toulon !). Depuis le 15 mai 2009, les transports en commun sont gratuits sur la Communauté d’agglomération d’Aubagne. Conséquences : augmentation de 65% de la fréquentation sur toutes les lignes... et construction d’une ligne de tramway entre Aubagne et la Penne-sur-Huveaune qui sera elle aussi gratuite...

Vous répondrez que Toulon n’est pas Dijon ni Aubagne, certes, mais Toulon a un avantage considérable, un plan d’eau que toutes les autres villes nous envieraient parce qu’il demeure le meilleur "site propre" de l’aire toulonnaise, et qui pourrait être immédiatement valorisé à l’image de ce qui se fait sur d’innombrables villes côtières de la planète.

Il vous faut ouvrir le débat sur la politique transport au quotidien, plutôt que vous focaliser sur un équipement que nous n’avons pas les moyens de nous offrir. Toutes les caisses sont vides, sans compter que la traversée souterraine de Toulon continue de nous réserver les pires surprises, tout çà parce que que Maurice Arreckx et le directeur de la DDE du Var Mr Bruère ont décidé l’arrivée de l’autoroute dans Toulon au début des années 70 au lieu de suivre le tracé proposé par le "bon sens paysan" de l’époque : Aubagne, Cuge, Signe, arrivée dans la région de Cuers en évitant Toulon.

Que cet exemple nourrisse les réflexions sur le thème de l’aménagement du territoire. On en a bien besoin ici où le cadre de vie, et c’est un constat, ne cesse de se dégrader au fil du temps.

Même si le jouet préféré des parents est le train électrique, il faut proposer des améliorations au jour le jour des transports en commun de l’aire toulonnaise. C’est compliqué, c’est sûr, on part de tellement loin ! Mais c’est urgent pour toutes les bonnes raisons que vous évoquez.

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Ce texte réagit à la pétition pour un tramway dans l’agglomération toulonnaise.

Lire pour comprendre...

Beneventi versus Olivades : La modernité n’est plus ce qu’elle était ; Le lobby de la coucourde contre le Progrès ; Le technopôle de la mer sera construit en plein champ ;

Tramway : Toulon suffoque, Toulon recule ; Un tramway nommé déprime ; Bus ou tramway, Mr Chenevard nous mène en bateau ;

AMAP : Association pour le maintien d’une agriculture paysanne

Transports en commun ou collectifs 21 juin 2011, par (1 r?ponse)
Bonjour, Je suis contre les tramways. La première moitié du XXème siecle en a fait l’experience et toutes les villes (ou presque) les ont abandonné. Le tram, c’est figé une topologie de la ville au jour de la décision, mais une ville evolue. Vive les bus, navettes (maritimes) et autres.

Dans le même esprit, je suis contre la gratuité, elle ne sert qu’à ceux que les bus deservent alors que c’est payé par tous, y compris ceux qui ne sont pas concernés. Si à Aubagne, il y a 65% d’augmentation, c’est essentiellement du trafic "généré" par la gratuité. Un tarif attractif pour tous me parait plus logique et juste.

Et pour continuer, je considère que les taxis ne sont pas des transports en communs, ni même collectifs, c’est un moyen de transport pour ceux qui ont de gros moyens. Je reprouve qu’ils aient droit au couloirs de bus pour cette raison.

Vive les transports en commun, quand ils marchent. ClZeroUn

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- Transports en commun ou collectifs 26 septembre 2011
  
  Consternant ou affligeant, au choix !
  
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Appel en faveur des pétitionnaires ! 18 février 2011, par (1 r?ponse)
Le constat que vous dressez sur la prise en compte des avis des commissions d’enquête dans ce dossier ne peut que renforcer ma détermination à maintenir ma signature sur la pétition. Et même à encourager les futurs usagers à le faire. Si la pétition n’en traite pas, les débats qui ont été offerts en amont par les porteurs de cette démarche ont largement permis d’évoquer toutes vos remarques. Oser aborder la problématique du transport en commun à partir du seul mode de transport, comme colonne vertébrale d’un système de déplacement, me semble très responsable. C’est un choix. Il semble issu de larges débats, très argumentés, soutenus et alimentés par des experts et très largement ouverts. En signant j’ai eu l’impression que cette synthèse autour du vecteur de transport, le tramway sur rail, tous les sujets de réflexion connexes que vous évoquez ont largement été pris en compte. 9000 personnes à ce jour ont manifesté leur soutien à cette démarche. Combien furent-ils à participer activement aux enquêtes publiques antérieures ? Vous dénoncez un système politique là où d’autres traitent d’un système de transport. Avec cette pétition c’est une démarche du diagnostic vers le lobbying. Il est nécessaire pour réveiller les consciences des décideurs assujettis à un jeton de présence autour d’une table communautaire. La Voix de son maître deviendra de moins en moins perceptible ; des échéances pour jouer cavalier seul seront bientôt offertes. Par votre intervention, j’ai eu l’impression d’entendre votre nouvel appel au secours pour la préservation des terres agricoles de proximité. J’ai participé, en Mairie d’Ollioules, courant 2010 encore, à une enquête publique sur les aménagements imposés par le Pôle mer en terre et j’ai soutenu vos interventions et celles abondamment illustrées d’autres intervenants avertis et sincères. Mais là, par cette lettre ouverte aux pétitionnaires, ne m’annoncez-pas que le débat sur la politique du transport au quotidien n’est pas lancé ! C’est le moteur de ces valeureux porteurs de cette pétition depuis de long mois et qu’ils font justement aux points d’accès du TC toulonnais. Ils ne traitent que de ça : la politique toulonnaise du transport en commun ! Par contre, exiger un tramway, dans le cadre d’une enquête publique obsolète, ne permettrait-il pas de repasser par la case enquête publique ? Et alors pourquoi ne pas envisager de repenser le parcours. Je soutiendrais alors un tracé qui préserve vos parcelles. Qui maintienne surtout une agriculture de proximité et participe à la conservation des terres agricoles périphériques, un haut potentiel pour les générations futures. Mais je ne me suis pas encore posé la question du comment revenir de la Beaucaire /ex RN8 vers Aristide Briand / D559 … Sauf à repenser le nœud intermodal au niveau du Pont Neuf qu’il suffirait alors d’élargir considérablement. Mais là ces protecteurs de l’eau imposeront la loi qui interdit de recouvrir les rivières. Et les héritiers du sieur Bruère, déjà cité, refusent déjà catégoriquement un arrêt à proximité de ce pont … C’est difficile de s’entendre à Toulon.

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- Appel en faveur des pétitionnaires ! 10 novembre 2012, par
  
  pauvre ville de toulon,cela ne m’etonne pas que les gents ne veulent plus y vivre.bruits infernaux(balailleuses qui traversent le pont du las tout les jours ?,autobus,pollution,mal vivre pour les personnes qui habitent ces quartiers.chaussées deformées,trottoirs je n’en parle meme pas.quand l’argent et le profis parsseront apres le bien etre des personnes ?
  
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