HUBERT a démissionné lundi dernier de son mandat de conseiller régional.
Il justifie sa décision par la volonté de laisser la place à des « gens méritants ». Des gens qu’il aura choisis mais qui n’auront pas leur mot à dire par la suite. C’est la parole de Dieu le père. Hubert ne prépare en aucune manière sa succession : « Je n’ai surtout pas envie de m’arrêter. Je pense à 2014 ».
Du bulletin des Varois, Hubert s’essuie l’arrière-train. C’est ce que l’on appelle prendre ses aises avec le suffrage universel.
Comme Gargantua, Hubert, « à la suite de longues et minutieuses recherches », a trouvé le moyen « le plus seigneurial, le plus excellent et le plus efficace qu’on ait jamais vu » de se torcher le cul. Le commun des mortels peut se torcher avec les gants de sa mère « bien parfumés de bergamote », « avec une poule, un coq, un poulet, la peau d’un veau, un lièvre, un pigeon, un cormoran, un sac d’avocat, une cagoule, une coiffe ». Mais Dieu le Père, lui, maintient « qu’il n’y a pas de meilleur torche-cul » qu’un électeur « pourvu qu’on lui tienne la tête entre les jambes ».
« Croyez-m’en sur l’honneur, vous ressentez au trou du cul une volupté mirifique, tant à cause de la douceur de ce duvet qu’à cause de la bonne chaleur de l’oison qui ne communique facilement du boyau du cul et des autres intestins jusqu’à se transmettre à la région du coeur et à celle du cerveau » [1].
[1] Gargantua, Chapitre 13, Comment Grandgousier reconnut à l’invention d’un torche-cul la merveilleuse intelligence de Gargantua.