LIMOGé sans ménagement, Hubert Falco est parti du gouvernement en enterrant le soldat inconnu, et personne n’a repris le secrétariat d’Etat aux anciens combattants qu’il a si bien incarné pendant ces longs mois.
Heureusement, nous apprenons qu’Arthur Paecht, ancien maire de la Seyne-sur-Mer connu pour avoir fait du passé des chantiers navals table rase, est appelé par le meilleur ministre de la Défense d’entre nous pour l’aider à gérer le dossier des vieilles ganaches.
En 1980, Arthur Paecht inaugura avec d’autres gloires sudistes telles Maurice Arreckx, Jean-Paul Gaudin ou François Léotard, une fameuse stèle toulonnaise pro-OAS [1].
Arthur réussira-t-il à se rabibocher avec la première association d’anciens combattants d’Algérie, qui ne conserve pas un souvenir ému des petites lâchetés d’Hubert Falco ? Réussira-t-il le pari de la décristallisation des pensions des combattants africains ? Rien n’est moins sûr. Bah ! Prenez-en de la graine : c’est pas parce qu’on est vieux qu’on doit s’arrêter, annonce Arthur, 81 ans au printemps, prêt à mourir la fleur au fusil. L’âge ne fait rien à l’affaire. Expert un jour, expert toujours.
[1] Sur le site de l’INA Repères méditerranéens, tapez Dominati en mot-clef, puis choisissez "Inauguration d’un monument à l’Algérie française à Toulon".