SYLVIA Garcin avait du punch, du métier, de la générosité. Ces qualités n’ont malheureusement pas impressionné le crabe qui a fini par l’avoir ce 10 juillet. Nous ne pouvons oublier l’époque héroïque du Cuverville « papier », quand nous lui donnions à lire nos articles avant parution, histoire de nous éviter quelques désagréments ultérieurs. Cette avocate n’était pas spécialiste des affaires de presse, mais elle mettait volontiers ses connaissances au service de ceux qui poursuivaient les mêmes objectifs qu’elle. C’est ainsi, qu’entre autres, elle s’est retrouvée vice-présidente de la Ligue des Droits de l’Homme. La seule fois où, pressés par les délais, nous avons omis de soumettre un article à sa bienveillante attention, un minuscule en a profité pour tenter de nous extorquer en justice pas moins de 15000 euros, qu’il estimait être le prix de son honneur malmené. C’est donc dans le prétoire que nous avons pu mesurer le talent et le bon sens de Sylvia, qui a su détourner cette minable torpille.
Il y a des jours où l’on prend conscience de l’injustice fondamentale. Sylvia est morte. C’est comme ça.