« J’AI trouvé en lui l’intelligence et le savoir, la lucidité et le courage, et une bonté essentielle que peu de gens ont vue, parce que son goût de la provocation et son sens de la formule l’ont peut-être masquée. » [1]
Jean Sprecher est décédé lundi 24 avril dernier.
Je l’avais croisé lors de différentes manifestations à Toulon et à La Seyne. La première fois c’était en mai 2003 lors d’une journée de rencontre organisée par la Ligue des Droits de l’Homme. Il avait partagé son expérience d’étudiant progressiste au temps de la guerre d’Algérie. La fois suivante ce fut lors d’une fête du livre : Jean Sprecher y proposait son livre, A contre-courant. La maladie l’avait alors considérablement affaibli. Nous avons longuement discuté sur son expérience, sur la sociologie (Bourdieu, Abdelmalek Sayad, Accardo), sur l’engagement aujourd’hui. Puis j’avais lu son livre, en une soirée. Notre dernière rencontre eut lieu lors d’un colloque d’Histoire et Patrimoine Seynois. En 2004, je crois… Il apportait (entre autres) son aide en corrigeant les contributions de ces satanés historiens.
Jean Sprecher s’en est allé. Je ne le croiserai plus. Je me souviendrai de lui.
« J’ai donc écrit ce livre, et je ne me suis pas guéri. Mais je l’affirme, je ne suis pas de ceux qui meurent désespérés. » [2]
Saint-Just